Parlons juste : Rythmes scolaires

Vous n’avez pas que des amis, cher Vincent Peillon. C’est la deuxième fois que je m’adresse à vous depuis septembre dernier mais vous n’avez pas dû y faire attention. Comment imaginer en effet que vous n’ayez pas résolu l’équation suivante : en 2008 le ministre Darcos réduit la semaine scolaire à quatre jours au lieu de quatre jours et demi, donne ainsi à notre école élémentaire la plus courte semaine de travail européenne et ce malgré l’avis unanime des spécialistes de la petite enfance, et d’une grande majorité de parents. J’ajoute qu’il donnait aux communes la possibilité de garder le statut quo.

Dès le printemps 2012, cher ministre, vous affirmez vouloir rétablir la semaine de quatre jours et demi, mais sans toucher au samedi matin, et ce, dès la rentrée suivante, à savoir septembre 2012… hurlements de tout un chacun ! Première grosse bourde de communication ! Enfin, vous rendez-vous compte ? Et le temps de la concertation ? Et les sacro-saintes vacances ? Qu’en faites-vous ? C’est du travail bâclé. Vous réfléchissez et vous repoussez d’un an la refonte des rythmes scolaires ; mais là, deuxième couac, vous dites rentrée 2013 voire 2014 si ce n’est pas possible. ET votre amie ( ?) Marine Aubry , et elle n’est pas la seule, s’engouffre dans la brèche. A Lille, elle choisit la rentrée 2014. Et alors, pourquoi n’avait-elle pas fait comme à Toulouse qui avait gardé le statut quo en 2008 ? Vous voulez me le dire ? C’est une grande ville, Toulouse, non ? Avec un maire sage et plein de bon sens qui ‘aime pas gaspiller son temps et l’argent de ses administrés.

Martine Aubry voudrait-elle m’expliquer pourquoi il lui faut quasiment deux ans pour mettre en place l’accompagnement nécessaire, lequel était en place il y a quatre ans ? Patate chaude ! petits meurtres socialistes, en douceur !

Les professeurs des écoles voudraient-ils m’expliquer pourquoi ils ne peuvent revenir à ce qui existait il y a quelques années. Car, après tout, quand le ministère avait réduit leur horaire, il n’avait pas réduit leur salaire, non ?

Enfin, pourquoi n’avoir pas fait un vrai paquet scolaire, un paquet de rythmes scolaires, de cadences, quoi ? Dans le même projet de loi, insérer six semaines de grandes vacances à l’instar de l’Allemagne et du Royaume uni. Et le tour est joué ! Mais non, il faut toujours faire compliqué. Vous, les socialistes, vous adorez la complication ! Vous donnez trois jours de plus aux vacances de Toussaint dès votre arrivée. Pourquoi ? Pour vous mettre les professeurs dans la poche ? Vous imaginez-vous qu’ils vous en auront une quelconque reconnaissance ? Non, bien sûr ! Aucune ! Ils l’ont déjà oublié ce cadeau, les profs !

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