Viggo Mortensen au festival de cinéma Saint-Sébastien

Robert Scarcia

La 68e  édition du Festival de cinéma de saint Sébastien a décerné le prix en reconnaissance de la carrière professionnelle, le prestigieux Prix Donosti (nom de Saint-Sébastien en langue basque) à Viggo Mortensen.

Le passage de Viggo par Saint-Sébastien a été peut être le moment le plus joyeux d’un festival marqué par les conditions restrictives imposés par la pandémie. Mortensen n’a pas seulement conquis le public avec un charme élégance  charmeuse et  la parfaite maitrise de la langue espagnole.   Avec son accent argentin, on aurait dit un ibéro-américain en visite dans la patrie des ancêtres, si on ne reconnaissait pas dans celui qui parait le plus mignon des blondinets Américains depuis les années de gloire de Robert Redford, le caractère de la trilogie du « Seigneur des anneaux » et bien d’autres films. Lumineux protagoniste de cette édition du festival, obscurci par la pandémie, Viggo Mortensen a également présenté le film « Falling », la première œuvre où il n’est pas seulement l’acteur principal, mais aussi le réalisateur et le scénariste. En d’autres mots, Viggo Mortensen   est dans tous les rôles…

Falling raconte la difficile relation entre un père et un fils (Viggo joue le père jeune et le fils adulte du père âgé). Il est partout et sur plusieurs plans. Le film  donne à voir non seulment l’immense talent  de l’acteur  dans son professionnalisme protéiforme, mais surtout un réflexion bien intentionné sur un monde qui change ses paramètres moraux  et la crise  qui s’en suit.

Le film  veut aborder le problème  d’un père conservateur et un fils gay , époux  d’un asiatique  étant lui-même le père adoptif  d’une fille latino-américaine. A première vue on pourrait dire que si « Falling »  est le parfait exemple du  film «  politiquement correct »  au point de frôler la caricature.

Mais, à y regarder de plus près, tel n’est pas le cas.  Ayant été tourné dans la province canadienne de l’Ontario, le film a aussi  hérite du génie des lieux . On y perçoit une  approche  très canadienne  et donc périphérique par rapport  au grand voisin  américain  : en occurrence celle conservatrice  de  l’Amérique blanche  anglophone interprété  par le père vieillissant.

Une image non pas caricaturale, mais par contre légèrement complaisante, en raison de la conviction profonde et parfois certaine que le Canada anglais est une version plus civilisée des États-Unis.

Terminons en saluant le prix pour la meilleure interprétation masculine. La Coquille d’argent a primé le travail collectif de quatre messieurs dans une production scandinave et d’Hollande. Le film, s’appelle « Drunk, Another round »et raconte les aléas de quatre professeurs engagés dans une épreuve bien particulière: « démontrer le bénéfices d’un niveau constant d’intoxication éthylique » pendant une journée de travail. Les quatre acteurs Madds Mikkelsen, Thomas Bo Larsen, Magnus Millang et Lars Ranthe ont effectivement fait briller leur sens de l’humour bien scandinave. A’ prendre avec un grain de sel et beaucoup de modération !. 

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