3e festival du film franco-arabe à l’heure de la révolution de jasmin

 

 

Raja Amari, cinéaste tunisienne Avec Printemps tunisien, son 3e long métrage, la tunisienne Raja Amari, l’illustre de belle façon en nous proposant une vision très sensible de la révoultion de jasmin. Quelques semaines avant la chute de Ben Ali, trois garçons et une fille vivent en effet et survivent dans une société de plus en plus étouffante et inégalitaire. Leur itinéraire croise celui de la révolution tunisienne et celle-ci les traverse pour changer à jamais leur destin. Aucun n’en sortira indemne. Chacun en paiera le prix.
Filmé avec élégance, le printemps tunisien nous fait entrer dans l’intimité des protagonistes magnifiquement interprétés par Bilel Briki, Bahram Aloui, Hichem Yacoubi, Anissa Daoued, Rabia Ben Abdallah et Baya Zardi. Leur histoire est celle, banale, de tout un chacun qui cherche à s’en sortir. Le film n’élude pas la tension entre classes sociales bien campée entre le jeune prof de lycée au chômage et son amoureuse, hôtesse polyglotte le jour, blogueuse contestataire la nuit. Chacun est confronté à son choix : partir, s’engager, s’arranger…th (1)La cinéaste a su restituer le moment de ce choix. Peut-être aurait-il fallu le resserrer davantage pour lui conférer plus de tension dramatique. Mais c’est aussi un autre regard sur le politique qui est en train de s’élaborer. Raja Amari y contribue avec sa sensibilité de femme qui s’affirme désormais dans le cinéma arabe contemporain. Et cela change tout.

 

 

 

 

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