2e Salon du livre de Valence : focus sur la littérature contemporaine valencienne

 

Marco Morales, écrivain valencien

Marco Morales, écrivain valencien

2e Salon du livre de Valence

Ce festival se tient pour la deuxième fois pendant trois jours du 20 au 23 novembre dans un centre culturel privé du vieux Valence.Il met en avant les éditeurs et auteurs de Valence qui s’expriment en valencien. Parmi eux, Marco Morales et  Nacho Larraz que nous avons interviewés. Le premier est l’auteur d »Un cor trencat »,  » « un coeur brisé » , qui raconte  une histoire d’amour de jeunes de Valence, inspiré  d’auteurs anciens de  cette ville mais aussi de Kafka. Le second est le vice-président de cette 2e édition  du Salon du livre valencien. Vous trouverez son entretien  en langue originale dans la vidéo ci-joint.

 

Marco Morales, pourquoi écrivez vous en valencien ?

 

Je suis bilingue, mais le valencien est une langue des sentiments. C’est aussi une langue qui a été très dépréciée pendant la dictature qu’une nouvelle génération entend valoriser.Évidemment cette langue a des expressions spécifiques. Par exemple, l’amour se dit:  » l’amor » et la mort, « mort », ce qui permet des jeux de mot. La littérature valencienne est ancienne , elle a connu une expansion à l’époque de la couronne d’Aragon au XIVe et XVe siècle. Il  n’y a en réalité que très peu de différences entre le catalan et le valencien.Une littérature en valencien existe mais pas de films. En revanche en Catalogne, il y a une vraie production cinématographique. Ceci dit, j’envisage dans le futur d’écrire aussi en castillan.

Vous évoquez la jeunesse dans ce roman, est ce un parti pris ?

Le thème de la jeunesse dans mon roman peut permettre aux jeunes de s’identifier aux protagonistes, car il y a de la musique, du sexe dans cet écrit.Le valencien s’apprend dans l’enseignement, 3 heures obligatoires a minima dans l’ensemble de la scolarité ou bien la totalité des cours en valencien. Donc il y a un public pour cette littérature et la jeunesse continue d’apprendre cette langue.

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Interview Nacho Larraz,

 

 

Nacho Larraz, pourquoi ce festival  ?

L’idée est d’exposer et de promouvoir la langue catalane dans des différents espaces et librairies. La différence entre le valencien et le catalan est très mince, sur l’accent et quelques mots de vocabulaire.Par exemple,petit se dit « petit » en catalan, mais en valencien c’est « menut ».

Ce festival intervient à un moment de crise économique forte qui a quand même provoqué une baisse des ventes de livres.

Les éditeurs sont ici nombreux, ils ont en tête de normaliser cette langue en valorisant les auteurs valenciens et bien entendu éventuellement les traduire dans d’autres langues.Ce qu’il manque ici c’est l’implication politique. Les politiques considèrent que nous faisons la promotion de la langue catalane et pas de la langue valencienne, ce qui est une absurdité. Car la langue valencienne est un dialecte catalan. L’implication politique manque car ce centre est totalement privé comme le festival, sans aucun financement public.Nous allons refaire bien entendu ce festival dans les années qui viennent.

Comment se positionnent les différentes générations par rapport à la littérature de Valence ?

La littérature pour enfants est en pleine expansion, car beaucoup de parents souhaitent que les enfants apprennent très tôt le valencien.A l’université, c’est plus compliqué, car la langue de communication est le castillan.Nous avons un public de militants qui achètent énormément de livres en valencien.

 

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